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         JO- 1968- Mexico- Tommie Smith  John Carlos, le poing levé et ganté de noir du Black Power

 

 

 

Voilà comment certains, se réclamant du "marxisme-léninisme", voient "l'olympisme":

 "L'olympisme (...)n’a rien à voir depuis longtemps avec ce type de grand-messe ultra-sponsorisée, hyper-friquée, archi-professionnalisée, empreinte de chauvinisme primaire, ruineuse sur les plans financier et environnemental, où tous les nantis de la planète se donnent périodiquement rendez-vous pour assister à un spectacle où les pays pauvres, dans lesquels vivent une majorité d’humains, sont systématiquement surclassés et humiliés par des Etats nantis, arrogants et exploiteurs faisant du sport un business et une arme de prestige au service de leur hégémonie mondiale."

Le site Foot universel raconte la position de Pétain et du régime fasciste de Vichy sur le foot, plus largement sur le sport :

"Le football, "c'était mieux avant". Cette phrase, tant entendue et rabâchée depuis toujours pourrait résumer le mode de pensée du régime de Vichy vis-à-vis du football. En 1940, au moment où le régime de Vichy est instauré, cet "avant" désigne l'époque précédant l'instauration du professionnalisme en 1932. En effet, pour le régime du Maréchal Pétain, le football et le sport en général, devaient être pratiqués avec désintéressement, le professionnalisme étant jugé immoral. Ainsi, dès le mois d'octobre 1940, le Commissaire Général à l'Education Générale et aux Sports de Vichy interdit purement et simplement le sport professionnel".

"Vous connaissez, Monsieur le Président, mon état d'âme vis-à-vis du professionnalisme... J'aurais désiré sa suppression pure et simple. J'aurai voulu voir régner dans tous les sports cet esprit de désintéressement que les jeux olympiques réclament de tous leurs participants", écrivait-il au président de la FFF. 

On voit ainsi que les apparences, les termes employés, les postures adoptées en "pilotage automatique" sont souvent trompeurs.

On demandera aussi  à nos révolutionnaires en charentaises si les JO de Moscou (1980) ou plus récemment ceux de Pékin (2008) ont été une "grand-messe ultra-sponsorisée, hyper-friquée, archi-professionnalisée, empreinte de chauvinisme primaire, ruineuse sur les plans financier et environnemental, où tous les nantis de la planète se donnent périodiquement rendez-vous" ? A moins que cela ne fut réservé qu'aux derniers en date...

Et signalons à nos distingués camarades que "l'olympisme" moderne, relancé par Pierre de Coubertin, un admirateur de fascisme, ne fut jamais autre chose que ce qu'il est actuellement soit l'exaltation de la compétition et de la sélection, l'apologie de la souffrance, le chauvinisme, un décorum plus "romain" que "grec", "les dieux du stade* " et "le triomphe de la volonté* "...

"L’olympisme, fondée sur l’universalisme humaniste et le partage n’a rien à voir avec ces JO" nous disent  encore les bolchevicks d'opérette. En effet "l'universalisme humaniste" et les JO c'est une bonne blague. La réalité non pas de ces JO, mais JO modernes, c'est le patriarcat, le racisme, le chauvinisme. 

 

Paris s’est engagée pour organiser les Jeux olympiques de 2024. On peut en tous les cas s'interroger sur le sens de dépenser des milliards d’euros, de rendre la vie des habitant-e-s de Paris et d'Île-de-France  plus chère et plus difficile, virer les populations marginalisées de Paris et offrir quinze jours de publicité aux milliardaires-sponsors ? Alors que tant d’associations sportives populaires luttent pour leur survie. Le sport, comme le reste,  est remis en cause par le néolibéralisme et la logique capitaliste.

L'austérité budgétaire chère à Bruno Lemaire et Emmanuel Macron encourage le financements public-privé dans l’investissement ou le fonctionnement de certaines structures sportives. Ce phénomène s’effectue au détriment des citoyen.ne.s et au bénéfice du capital. Les multinationales profitent du sport pour faire des profits et imposer leurs règles. Le prétendu "partenariat " public-privé est en fait l'outil de la main basse du capital sur le sport.

Les spectateur-ice-s et les supporter-ice-s sont les vecteurs principaux et  incontournables du sport populaire. Et malgré la dévitalisation des tribunes par des prix trop élevés, la vitalité du sport passe aussi par ses tribunes ! Loin du mépris de classe et des mesures liberticides qui les visent, les associations de supporter-ice-s doivent être reconnues et soutenues en leur donnant un statut et une capacité d’intervention dans les institutions sportives.

 

NBH

 

 

* Deux film de la cinéaste nazie Leni Riefenstahl dont un sur les JO de Berlin en 1936.

 

 

 

 

 

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