Leçon de la crise ukrainienne : Non-alignement, sortie de l'OTAN et paix

La situation dans le Donbass est potentiellement dangereuse pour la paix. Si Kiev veut, avec l'appui de Washington, et contrairement aux accords de Minsk de 2014, annexer par la force la région russophone, il est peu probable que la Russie reste inerte. Tant pour des raisons géostratégiques que par rapport à son opinion publique.

L'objectif de Biden est double: transformer l'Ukraine en puissance régionale anti-russe et affirmer son hégémonie sur l'Europe. Paris et Berlin semblent incapables de résister à l'offensive étasunienne. Ce qui explique l'attitude dépité de Moscou à l'égard de Macron et Schulz. 

Une rencontre entre Serguei Lavrov et Anthony Blinken aura lieu la semaine prochaine. Celle ci sera d'une grande importance si toutefois les Etats-Unis ne lâchent pas d'ici là leur pit-bull ukrainien contre le Donbass, trouvant là un prétexte pour dénoncer l'expansionnisme russe.

Hier une rencontre entre dirigeants Occidentaux a eu lieu à l'initiative du Capo dei capi, Joe Biden. La servilité atlantiste des gouvernements européens ne permet pas d'espérer que quelque chose de bon puisse sortir de cette rencontre.

La politique agressive et revancharde des Etats-Unis, depuis l'effondrement de l'URSS et la dissolution du Pacte de Varsovie, a transformé l'OTAN en alliance offensive, qui a élargi l'Alliance à l'Est de l'Europe et a déployé ses armes aux frontières de la Russie. Elle porte la responsabilité de la situation de crise que nous connaissons.

La politique aventuriste et expansionniste des Etats-Unis et ses alliés occidentaux a amené évidemment la Russie à réagir comme elle le fit en Géorgie. La goutte qui a fait débordé le vase au Kremlin fut le coup d'Etat de Maïdan contre le président légitime et élu de l'Ukraine et la volonté claire des Nord-Américains  de faire de l'Ukraine un revolver chargé sur la tempe de la Russie et d'affaiblir Moscou dont le rôle en Syrie, en Afrique, en Amérique Latine et l'alliance de fait avec la Chine, le concurrent principal, est insupportable à l'impérialisme étasunien, hégémonique dans le monde puis 1990.

Cette attitude étasunienne est obsolète. Le monde ne sera plus soumis à un seul maître. Le monde unipolaire issu de l'implosion soviétique a fait son temps. La Chine, la Russie, puissances mondiales, et d'autres puissances régionales, se posent désormais en rivales des Etats-Unis. Quant à l'Europe, elle suit les Etats-Unis, dépourvue de la moindre autonomie à son égard. Londres est totalement aligné depuis 1945,  mais on pourrait penser que Berlin et Paris auraient pu réagir plus courageusement à l'égard de la politique funeste et dangereuse des Exécutifs Nord-Américains.

L'importance d'élire à la tête de notre pays le seul homme politique* d'envergure qui se prononce pour la sortie de l'OTAN, qui dénonce avec beaucoup de courage la responsabilité première de l'OTAN et des USA dans le crise actuelle en Ukraine et qui prône le non-alignement de la France est fondamentale. Il y va de la paix entre les peuples et de l'indépendance de la France.

Antoine Manessis.

* La crapule Daniel Cohn-Bendit condamne "Mélenchon [qui] a toujours soutenu les plus totalitaires. S’il s’agit des Américains, il soutiendra la Corée du Nord ! Il hait les Américains, il hait les Allemands".

Le socialiste Jean-Paul Huchon, qui présida la région Ile-de-France, dénonce "son langage proche de l’extrême droite, mais c’est plus grave que Le Pen. Il incarne le populisme d’extrême gauche"

Si après ça vous n'avez pas compris qu'il faut voter Mélenchon...