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Après les droitiers ( voir notre article: http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2022/04/du-lourd-au-cn-du-pcf.html), les communistes intégristes.
Eux non plus ne sont pas mal.
D'abord si les "vrais" communistes n'étaient pas présents c'est qu'ils ont été frappé d'une "interdiction évidemment non officielle mais objective via notamment les blocages médiatiques, financiers et institutionnels". Faut croire que ces blocages ne bloquent que nos bolchevicks en charentaises...Un mauvais esprit pourrait les interroger sur leur poids numérique, politique, social, électoral, leur implantation dans les entreprises, les universités, les quartiers populaires...mais il n'y a pas de mauvais esprit ici.
"Les tenants de la campagne Mélenchon, qui ont refusé le moindre dialogue" avec eux "portent dans leur refus d’entendre la nécessité de s’adresser vraiment aux besoins et préoccupations de la classe des travailleurs une lourde responsabilité". A peine compréhensible. En gros Mélenchon s'est privé de sa présence au 2e tour en ne causant pas avec quelques groupuscules apparemment insignifiants. Mais qui auraient pu mobiliser le "classe des travailleurs" sans doute par opération de l'Esprit Saint puisqu'ils ne les mobilisent jamais par ailleurs.
D'autres proclament, du haut de leur oeuvre révolutionnaire future, que "les réformistes, désormais regroupés derrière Mélenchon, ne peuvent proposer une alternative durable et régler les problèmes quotidiens". Pourquoi ? On ne sait pas c'est ainsi. Mais soyez cool: "les différences entre Macron et Le Pen ? Dans le détail peut-être". Ouf ! Eux sont bordiguistes sans le savoir. Ils concluent fièrement "Il n’y a pas d’autre alternative que le socialisme-communisme". On comprend qu'ils soient quelques (?) dizaines. Mais reconnus comme les plus proches compagnons d'armes (en papier) par le KKE, dont le sectarisme et le dogmatisme resplendissent au firmament de son impuissance politique.
D'autres encore, car cette mouvance soviéto-brejnevienne orthodoxe est divisée en une bonne dizaine de groupes, déclarent que "Macron – Le Pen sont les 2 fers au feu du capital". Ils ajoutent " Mélenchon veut être 1er ministre ! Croit-il vraiment que les groupes capitalistes qui dirigent le pays accepteront d’obéir à ses injonctions ? Il propose le partage des richesses, mais le capitalisme ne partage rien. Il ne recule que sous la pression des luttes !" Mais qui a dit le contraire ? Mais pourquoi ne pas combiner une position institutionnelle (Matignon) et les luttes qui ne manqueraient pas d'avoir lieu quand le 1er ministre Mélenchon signerait les décrets passant le smic à 1400 euros nets et l'Elysée qui veut au contraire baisser les salaires. Typique du dogmatisme, nos amis ne voient pas le mouvement, la dynamique. Ils ne voient que des concepts intangibles. Ils ne voient pas les compromis indispensables. La guerre de position leur est étrangère.
Ces derniers ont eu au moins le courage de se présenter à des élections. Aux européennes de 2019 où ils obtinrent 1 413 voix, soit 0,01 % de suffrages...Tout est dit.
Nous pourrions cruellement en citer quelques autres, disant approximativement les mêmes âneries, mais le détail est moins significatif que l'esprit qui les anime. A la pensée vivante et ses contradictions, ils préfèrent l'immobilité de la pensée morte. Au marxisme créateur ils préfèrent le marxisme dogmatique. Mais est-ce important ? Les travailleurs et la jeunesse populaire, eux, ont déjà choisi.
Antoine Manessis.