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Nous apprenons l'incident dont ont été victime des militants du PCF lors de la manif du 1er mai à Paris par des cagoulés.
Le PCF a publié, sur les réseaux sociaux, une de ses vieilles affiches datant de 1968 sur laquelle il dénonçait publiquement "les agissements, les provocations et les violences des groupes ultra-gauchistes, anarchistes, maoïstes, ou trotskistes" accusés de "faire le jeu de la réaction", avec comme seul commentaire : "Pas une ride".
La réaction de Sophia Chikirou est révélatrice de la bonne ambiance qui règne entre PCF et FI : "La fameuse chasse aux trotskistes que le PCF revendique, c’est celle qui a mené des millions de personnes au goulag et à l’exil sous Staline ? Ça part en vrille, sous Roussel…"
Dans cette confusion, Gérald Darmanin place sa banderille, soulignant le fait que les Insoumis n’avaient "pas un mot", ni pour les policiers blessés le 1er mai, ni pour les trois militants du Parti communiste agressés par les Black Blocs.
Le site fasciste Boulevard Voltaire écrit : "Roussel, c’est l’homme qui aime manger un bon steak et boire un bon verre de vin, qui fustige la « gauche des allocations » et se revendique d’une « gauche du travail ». Bref, la gauche populo qui aime l’ordre. Tout ce que détestent les « Black bourges », pour reprendre le mot de Darmanin."
Quant aux jdanoviens, eux en profitent pout taper sur la FI : "Sophia Chirikou (sic), députée LFI, loin de condamner l’agression contre les militants du PCF et de marquer un minimum de fraternité militante à leur égard, elle a bassement profité de l’occasion pour surenchérir de manière politicienne dans l’anticommunisme et dans l’antisoviétisme à retardement".
Voilà qui ajoute à la chaleureuse "fraternité militante" dont se réclament les héritiers de Vychinski et qui en ont toujours fait preuve en accolant toutes les insultes, typiquement stalinoïdes, à ceux qui, marxistes, ne sont pas eux-mêmes.
Disons-le franchement :
-faire d'un incident très mineur une "affaire",
-sur-réagir avec si peu d'intelligence (qui a eu la brillante idée de sortir cette vieille affiche radicalement obsolète et de rajouter "Pas une ride" comme si la connerie de l'affiche ne suffisait pas ?)
-ne pas avoir le minimum de sens politique pour relativiser la chose et exprimer sa sympathie pour les agressés,
-bref, transformer Clochemerle en Kronstadt, c'est le comble - soyons modéré à notre tour - de la couillonade, cela quand la Macronie matraque et le néofascisme menace.
Antoine Manessis