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S'organiser pour vaincre. Ainsi pourrait aussi s'appeler l'article de Clémentine Autain.
https://clementine-autain.fr/
Ce texte arrive à un bon moment et va dans le bon sens. On ne peut que partager les questions et les perspectives qu'elle ouvre dans cet article.
Article qui propose des pistes aux problématiques qui sont au centre, ou devraient être au centre, des débats à gauche. Problématiques qui tournent autour des questions d'organisation.
Dépasser les modèles d'organisations caduques, trop pyramidaux, prendre en compte l'atomisation des classes populaires et penser de nouvelles pratiques militantes.
La forme "gazeuse" a répondu partiellement à ces exigences. Mais il faut aussi stabiliser les forces militantes et permettre une élaboration politique collective. Avec un espace de débat stratégique. Le "gazeux" a ses défauts pour animer un mouvement véritablement implanté sur tout le territoire et de profiter de la diversité des regards contenus dans le mouvement et clarifier les processus de décision. Etre plus efficace dans la durée. Concilier la capacité à faire bloc et la diversité.
L'organisation doit être un lieu de réflexion programmatique et stratégique. Et d'action.
Nous devons trouver mais une proposition politique et des incarnations qui parlent aux masses.
Cette introduction au débat de Clémentine Autain est une sollicitation bienvenue et pertinente.
Gramsci écrivait: en 1926: "... aujourd'hui, neuf ans après octobre 1917, ce n'est pas le fait de la prise du pouvoir par les bolcheviks qui peut révolutionner les masses en Occident... aujourd'hui ce qui a un impact idéologique et politique, c'est la conviction (si elle existe) que le prolétariat, après avoir pris le pouvoir, peut construire le socialisme".
C'est le rôle d'une organisation de gauche que de faire vivre et encrer cette conviction qu'existe une perspective et une alternative démocratique et révolutionnaire. Sans celle-ci les forces populaires ne peuvent qu'au mieux se défendre. Pour qu'elles contre-attaquent il leur faut être organisées et animées par cette conviction.
Clémentine Autin conclut: "comment le faire sans s’ouvrir, et donc sans ouvrir nos cadres d’invention et d’action ? L’heure est venue de franchir cette nouvelle étape". C'est, en effet, une urgence face aux périls.
https://clementine-autain.fr/
NBH