Il était une fois...

un pays lointain sur lequel régnait un monarque qui n'avait qu'un seul objectif faire de son règne celui où les Grands et les puissants seraient plus grands et plus puissants que jamais, sans jeu de mots, un âge d'or pour les riches. Les gens de rien, les réfractaires que le roi éborgnait ou mutilait quand ils exprimaient leur colère, accumulaient leur rancœur, parfois leur ressentiment.

Aussi en ces temps-là les rats s'agitèrent, profitant de cette ambiance délétère. Les libellistes, les scribes et les troubadours leur faisaient une haie d'horreur. Et ce rat par-ci et cette rate par-là, il n'y en avait que pour eux. Car les rats voulaient devenir les prochains rois du royaume. Entre répugnance et fascination le bon peuple regardait et écoutait leurs chicotements.

Les gens avaient le choix entre deux rats plus exactement entre une rate et un rat. Mais ils disaient la même chose: le royaume était menacé par des hordes barbares campant hors les murs, parfois même dedans. Les villes et les hôpitaux* étaient assiégés. Par des miséreux, des gens de moins que rien dont les couleurs de peau et les religions n'étaient pas les mêmes que les anciens habitants du pays dont l'origine étaient gauloise pure, sans filtre. Les ensauvagés voulaient les soumettre et même horror horroris...les remplacer ! 

La rate essayait de faire croire qu'elle avait une "sensibilité sociale plus grande" que celle du rat. Pas difficile il voulait la retraite à 67 ans, se foutait totalement des salaires et encore plus des feignants (chômeurs). Employé de Bolloré and Co, le rat savait ce qu'il devait dire pour avoir l'aide du patron et des siens. La rate, un peu déconcertée de se trouver à gauche de quelqu'un et faisant contre mauvaise fortune bon coeur, tentait de la jouer rate modérée face au rat radicalisé. Ce dernier voulait même changer les prénoms. Se prénommant lui-même Eric qui est un prénom germanique alors qu'il est juif on peut penser que cette idée est due à un trouble dissociatif de l'identité (TDI). 

On sait aussi qu'un autre rat, consul biterrois, les voulait marier pour le pire et...le pire. 

 Au vieux manuscrit qui nous conte cette histoire manque la fin. 

Certains anciens qui ont eu en main le grimoire entier racontent que les rats ont contaminé les habitants du royaume et que celui-ci pénétra alors dans des temps obscurs. D'autres qu'un raminagrobis parvint à unir le peuple de ce pays lointain, à abolir la monarchie et à chasser les rats qui étaient porteurs d'une peste particulière appelée peste brune.

Finalement c'est notre seule décision qui fera que le conte ne se transforme pas en cauchemar.

Antoine Manessis.

“L’hôpital est assiégé par une population venue du monde entier. Nous devons supprimer l’AME”, même si " Moins de 1% des patients consultant aux urgences de Nantes relève de L'AME. Et comment dire, les urgences, comme service exposé...(Docteur Philippe Leconte), même si l'évidence c'est que “L’hôpital est essoré par des politiques et une idéologie néo-libérale qui casse le service public”(Docteur Jean-François Corty).