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La capacité qu'ont certaines personnes à s'auto-convaincre de leur haute valeur et s'auto-absoudre de leurs responsabilités est infinie. François Hollande qui fut président de la République, il faut le rappeler tant sa personnalité (il fut qualifié de "fraise des bois" par Fabius) ne le rend pas spontanément inoubliable, en est une pathétique illustration.

Le voilà qui tente de réapparaître en haut de l'affiche médiatique. Comme les médias en question ne sont pas regardant, vu leur propre niveau, quant à la qualité et la profondeur d'analyse de leurs invités il s'offre un tour des popotes télévisées et radiophoniques. Mais pour dire quoi ?

Que Jean-Luc Mélenchon est "un fardeau pour la gauche", qu'il aurait pu devenir un "Mitterrand mais qu'il a choisi d'être un Arlequin"...merci, mais on préfèrera cet Arlequin-là à Mitterrand la francisque, le chantre de l'Algérie français, le démolisseur de la sidérurgie, le vassal  des Etats-Unis, couché devant l'assaut néo-libéral. Il continue "Comment travailler avec lui à gauche quand il veut sortir de l’Union européenne, demander à la Banque centrale européenne d'effacer nos dettes", Hollande y voit alors "une impossibilité de gouverner ensemble." Nous aussi. Et puissent ces propos ouvrir les yeux à quelques communistes aveuglés par un anti-mélenchonisme rustre et, plus grave, irresponsable.

La solution de Hollande? "La bonne vieille social-démocratie"...on croit rêver. Après le fiasco absolu que fut son piteux quinquennat "social-démocrate" ou plutôt "social-néo-libéral" à la botte du CAC40 il faut une dose de mythomanie himalayenne pour sortir une connerie pareille .

A gauche, dit-il, "toutes les candidatures à gauche sont lilliputiennes" et "se livrent à des batailles aussi picrocholines que microscopiques", sauf que Mélenchon a une légitimé démocratique ayant obtenu la confiance de 7 millions de Français-es en 2017 et se trouvant en tête des gauches aujourd'hui. Au fait, où était Hollande en 2017 après le triomphe de sa "bonne vieille social-démocratie" ? Et oui Hollande, lilliputien c'est déjà plus grand que rien. Car si l'on se souvient bien le trouillard s'était planqué, avait déserté la bataille. Lilliputien et boulet...Comme dit Poutine "c'est celui qui dit qui est".

Reconnaissons une qualité à Hollande: il a le sens de l'humour. Mais il semble que parfois il soit involontaire. Ainsi il ose dire: "Vous pensez que ce sont des géants qui marchent sur l'eau en ce moment ?". Sauf à croire à une capacité d'auto-dérision qu'on ne lui connait pas, une telle phrase est stupéfiante de sa part. Car si notre vie politique a connu des géants comme Robespierre ou Jaurès, nous pensons que Flamby n'en fera jamais partie.

Sans surprise Anne Hidalgo suscite une relative bienveillance d'Hollande "femme toute de sang-froid, de détermination et de ténacité". Pourtant même au PS on dit " Peut-être que François Hollande a des ambitions politiques mais de toute façon, les Français n'ont aucune ambition pour lui ". En ont-ils jamais eu ? Il fut l'anti-Sarkozy et le suppléant de DSK, point. Jamais il n'y eut d'adhésion à sa flamboyante personnalité.

Mais au moins il se donne l'illusion d'exister en étant sur France-Inter le martin et France 5 le soir. Comme l'écrit Johann Chapoutot en parlant de Macron "l'on court les plateaux pour éviter le psy ?"

Quant à sa description de Macron, son ancien ministre et actuel hôte de l'Elysée, elle est intéressante: "Ce que révèlent ses choix depuis son élection est qu’il n’est l’homme d’aucune doctrine. C’est un voyageur sans boussole. Le moins que je puisse dire c’est que la cohérence n’est pas sa matrice principale. Au début de son mandat, il a été flatteusement comparé à Bonaparte Premier consul. Mais il fut vite aussi flottant que l’autre était impérial, changeant d’opinion au gré des événements, sautant d’une conviction à l’autre comme une grenouille sur des nénuphars. Pour rester dans l’évocation du futur empereur, je suis tenté de parodier Victor Hugo parlant du Consulat : “Ce règne avait deux mois, déjà Caméléon perçait sous Bonaparte”.  C'est un homme "faisant preuve d’insensibilité devant certaines détresses, blessant involontairement dans ses propos, prêtant le flanc au péché d’arrogance, brutal dans ses décisions, cultivant une pratique solitaire du pouvoir.

Finalement l'insignifiant Hollande chroniqueur de son inconsistant successeur est assez juste. Mais tous deux sont des nuisibles, le furent et le seront. A moins que notre peuple y mette le holà.

 

Antone Manessis.

 

 

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