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                                                              Courage...fuyons !

                                                              (Saïgon - Kaboul)

 

 

"...se protéger contre des flux migratoires irréguliers importants" Ainsi parle Lecron ou Macren ou Le Pen ou Macron. 

Et ce type parle "d'honneur"? Mais comment ose-t-il ?

 "Ça ne peut pas être vrai, si ? C'est une erreur de traduction ? Il semblerait que la priorité de Macron lorsque les Talibans sont en pleine répression est de se protéger en vue d’une élection, et non pas de sauver des vies" Edward Snowden

"la droite reste de droite" Audrey Pulvar

"Comment rabougrir la France en une poignée de secondes" Adrien Quatennens.

La France a honteusement, vassal de l'Empire, participé à une guerre à des milliers de kilomètres de notre pays, tuant des gens qui ne nous avait rien fait et rien demandé, envoyant à la mort 90 jeunes Français. Et l'autre parle de lutte contre le terrorisme ? Mais qui sont les terroristes ? Le peuple afghan ou les bombardiers de US Army qui pilonnaient les villes et les villages des Afghans, mitraillant au passage des mariages ou des écoles ? 

Franchement qu'est-ce que foutait la France dans ce bourbier ! On suppose que dans 30 ans il faudra faire des excuses au Afghans...ce qui leur fera une belle jambe. De bois.

Fallait-il faire une guerre, dépenser des milliards pour annihiler une bande de terroristes que les Etats-Unis avaient copieusement arrosé d'armes, des missiles et de dollars ? Que "nos" services secrets avaient soutenu contre "l'Empire du mal", l'Union Soviétique ? Que BHL couvrait d'odes aussi nauséabondes que le personnage, vulgaire agent d'influence des nord-américains ? Il continue d'ailleurs: "Les talibans sont des bons terroristes mais sont des mauvais soldats". Et oui, Bernard-Henri, tellement mauvais ils ont réussi à vaincre l'armée la plus puissante au monde...Fort ce mec quand même.

En revanche que cette guerre de 20 ans et son cortège de misère et de mort ait l'odeur du plus criminel des impérialismes ne fait aucun doute. 

Bien avant le 11 septembre 2001, qui ne fut qu'un prétexte, le nouvel envoyé spécial de George W. Bush pour l'Afghanistan  proposait déjà de déstabiliser le régime taliban. Pourquoi ? Il écrivait "L'importance de l'Afghanistan pourrait grandir dans les prochaines années, alors que le pétrole d'Asie centrale et les réserves de gaz, qui sont, selon les estimations, d'importance comparable à celles de la mer du Nord, commencent à jouer un rôle majeur sur le marché mondial de l'énergie. L'Afghanistan pourrait s'avérer un corridor de qualité pour cette énergie, de même que pour l'accès aux marchés d'Asie centrale".  Pour aussi contourner et affaiblir la Russie. Ce conseiller savait de quoi il parlait. Avant la Maison blanche il était le principal consultant de la compagnie pétrolière Unocal sur un projet de pipeline reliant le Turkménistan au Pakistan, via l'Afghanistan. 

George W. Bush a commencé sa carrière dans les affaires pétrolières, au Texas. Le vice-président Dick Cheney a dirigé l'important groupe pétrolier Halliburton. Condoleezza Rice, conseillère pour la sécurité nationale du président, était au conseil d'administration de la compagnie Chevron. Tous trois étaient très conscients de l'importance pétro et géostratégique d'une plus grande influence étasunienne en Asie centrale, ce qui passe par un gouvernement "ami" en Afghanistan. La main mise sur l' Afghanistan pouvait donc modifier sérieusement les cartes du jeu pétrolier. Les Etats-Unis envisageait  une "route afghane", permettant d'acheminer le gaz turkmène vers le Golfe ou l'Inde. C'était le coeur du projet d'Unocal. En 1997, avec le soutien actif du gouvernement Clinton et des services secrets pakistanais, Unocal avait pris contact avec le régime taliban. Washington pensait que les Talibans pouvaient faire des partenaires aussi corrects que les Saoudiens.

Las ! Après les attentats d'août 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya le plan tombait à l'eau. Tant qu'Oussama ben Laden serait sur le sol afghan, avaient alors raisonné les banquiers du groupe et la CIA, un tel projet était bien trop risqué. Du coup les attentats di 11/09/2001 tombaient du ciel, si l'on ose ce mauvais jeu de mots.

Comme l'a dit JL Mélenchon à la tribune de l'Assemblée Nationale "Le suivisme aveuglé derrière les USA mène invariablement au désastre". Notons qu'il avait condamné cette guerre dès le premier jour. Mais hélas la France s'est engagée dans cette affaire qui n'avait rien à voir avec la "lutte contre le terrorisme" tarte à la crème idéologique cherchant à camoufler des projets sonnants et trébuchants des vautours capitalistes.

Et l'autre guignol qui parle "d'honneur"... comme si ces gens savaient ce que c'est.

L'intervention de Macron avait un but : dire à l'électorat de l'extrême-droite et de la droite qu'il entend bien barrer la route aux hordes afghanes qui vont déferler à Brégançon ou dans le jardin de Xavier Bertrand. Quand l'odieux et le ridicule se rejoignent.

Macron démontre une fois de plus, une fois encore son inaptitude à diriger la France.

 

Antoine Manessis.

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