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Ainsi DSK nous fait don, non de sa personne réservée à d'autres usages, mais de son analyse sur les conséquences économiques de l’épidémie du coronavirus. L'inoubliable acteur de la série new-yorkaise "Ma dernière nuit au Sofitel", la guest star de "Nuit torrides au Carlton de Lille" aux côté du non moins célèbre Dodo la Saumure (son nom d'artiste), DSK donc fut, rappelons-le, le candidat malheureux du Parti socialiste (et oui ce parti en était déjà à ce (ca)niveau...) du fait de ses  affaires politico-financières et de mœurs. Reconnaissons que quelques rares socialistes s'étaient émus de sa présence au PS comme Ségolène Royal qui déclarait en 2000 que les hommes politiques étaient là "pour servir et pas pour se servir". 

Depuis l'Affaire de la MNEF (DSK poursuivi pour faux et usage de faux) en passant par l'Affaire LSK (DSK est poursuivi pour complicité d’escroquerie en bande organisée) ou encore l' Affaire Piroska Nagy, l'ancien ministre de l'économie et directeur général du FMI ​​​​​était passé entre les gouttes, comme souvent avec les puissants. L'Affaire du Sofitel lui fut fatale même s'il parvint finalement à s'en sortir pas si mal. Mais ses rêves élyséens se sont envolés, ce qui fit le bonheur de son "camarade" François Hollande et de - probablement - nombre de femmes. On serait en droit d'attendre qu'il ait, au moins, la décence de se taire.

 

Mais DSK du haut de sa contribution à la politique néolibérale qui a brisé plus d'un pays et son peuple, conseille. Oui il conseille. Pas n'importe qui : des milliardaires, des oligarques, des présidents. Comme Sassou-Nguesso, président du Congo et pilleur en chef de son propre peuple. Mais l'argent n'a pas d'odeur pour notre héros. Et ma foi de ce point de vue, il vient de faire une bonne opération : en cinq ans il vient de gagner 21 millions d'euros net d'impôts puisqu’il a établi son business au Maroc et plus précisément dans un paradis fiscal, la zone franche de Casablanca, où les entreprises ne payent aucun impôt les 5 premières années et seulement 9 % ensuite. Avec une rémunération qui le classe 13e dans les plus gros salaires du CAC 40. DSK ? Un vrai socialiste, vous-dis-je...

 

DSK, donc,  nous livre le secret d'une bonne "gouvernance". Car on ne dit plus gouvernement, ça fait étatiste ringard, on utilise un terme issu du monde de l'entreprise : gouvernance. C'est une garantie de bonne gestion, n'est-ce pas, comme on le constate à l'occasion de cette pandémie...

Et que nous dit-il ? Rien, absolument rien. Si ce n'est répéter les recettes éculées d'un monde capitaliste en perdition. L'utilisation des DTS (droits de tirages spéciaux) recette du FMI qui date de 1969.  L’allègement des dettes des pays pauvres, on remarque qu'il n'ose même pas proposer leur annulation. Une politique de la demande pour aider des économies en "coma organisé et délitement subi", à cause de qui Monsieur Strauss-Khan ? DSK verse une larme sur les pays exportateurs de matières premières. Mais qui a décidé que le prix des matières premières étaient fixées par les bourses de New-York, Londres ou Paris ? Une autre larme pour les pays qui vivent du tourisme. En effet cela va être sanglant pour la Grèce par exemple. Mais qui a massacré la Grèce sinon la Troïka (UE, BCE et....FMI) ? DSK nous rajoute un zeste de trouille, sans doute pour que nous acceptions les propositions ultra-réactionnaires du MEDEF, en nous annonçant que des millions de migrants vont déferler sur l'Europe.

DSK nous fait aussi une analyse politique de haut vol : "les libertés sont menacées, la démocratie parlementaire cacochyme est en danger".

Premièrement, les libertés sont en effet menacées et même attaquées par votre politique. Par celle de vos amis. Par Macron et sa clique et cela ne date pas d'aujourd'hui, ni de la pandémie. Demandez donc aux syndicalistes, aux gilets jaunes, aux jeunes des quartiers populaires ce qu'ils en pensent.

Deuxièmement, il y a longtemps que le théâtre d'ombre qu'est la pseudo démocratie parlementaire est dénoncée par les vrais démocrates comme une supercherie. La question est de savoir par quoi elle peut être remplacée : par une dictature fascisante - le fascisme n'étant que l'excès du capitalisme - ou par la République sociale qui implique que DSK, sa classe et son système capitaliste cesse de nuire gravement à la santé de notre peuple. 

 

Tel sera l'enjeu de la prochaine séquence politique.

 

 

Antoine Manessis. 

 

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