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Un coup d'Etat fasciste se déploie en Bolivie.

Le président en exercice, réélu, a été contraint à la démission par l'armée, la police, des manifestants des beaux quartiers et des voyous stipendiés, tous au service de l'oligarchie bolivienne dévouée aux intérêts de l'impérialisme étasunien. Nous savons ce que cette oligarchie a produit : des dictatures "gorilles" meurtrières à la botte de la CIA, les assassins de Guevara. C'est la montée d'une radicalisation patriotique et de gauche qui fut une des raisons qui menèrent aux coups d’États « gorilles » des années 1960 en Bolivie, en Argentine et au Brésil, comme en 1973 contre Allende au Chili. Les Etats-Unis confrontées aux mêmes forces progressistes ont mis en place une stratégie en deux temps : d'abord affaiblir  les gouvernements populaires-progressistes visés par la subversion, le sabotage, la corruption, le "stratégie de la tension". Puis frapper à l'aide de millions de dollars et la mobilisation des armées mercenaires, des couches sociales privilégiées ou intoxiquées par une propagande effrénée, relayée au niveau mondial. 

La Bolivie est frappée aujourd'hui. Hier en 2009 c'était le Honduras où le président Manuel Zelaya fut renversé par un coup d'Etat militaire soutenu par les milieux d'affaires et bien sûr par les Etats-Unis. Il faut dire que ce président patriote avait décidé de faire adhérer son pays à l' ALBA* et voulait mettre en place des institutions démocratiques. Cela lui fut fatal.

Aux yeux de l'oligarchie et des Etats-Unis, Evo Morales cumule les "inconvénients" : il est indigène, il est de gauche , il est patriote et....il réussit ! Car le bilan de la présidence de Morales est exceptionnel en Amérique Latine. Déjà la chasse aux sorcières a commencé...violences, arrestations, ratonnades contre les partisans du processus progressiste de Morales. Comme la maire de la ville de Vinto, arrachée de son bureau, humiliée, insultée, ses cheveux coupés, couverte de peinture rouge et exhibée dans une foule hostile avant que la police n'intervienne au bout.....d'une heure (photo ci-après).

Voilà pourquoi nous devons nous inquiéter de ce qui se passe à La Paz et même pour la vie de Evo Morales. Participons partout à des actions de solidarité !

Les pays progressistes, Venezuela, Nicaragua, Mexique... ont exprimé leur solidarité contre le coup d'Etat. Cuba appelle à une mobilisation mondiale pour la vie et la liberté d’Evo. "Solidarité avec le frère président Evo Morales, protagoniste et symbole de la revendication des peuples indigènes de nos Amériques"   a proclamé le président cubain, Miguel Diaz-Canel, dénonçant le «coup d'Etat violent et lâche de la droite contre la démocratie en Bolivie".

Evidemment l'UE et Macron, qui soutiennent Guaido le putschiste à Caracas, n'ont rien à dire: les caniches à la niche.

NBH

 

* ALBA  est une organisation politique, culturelle, sociale et économique pour promouvoir l'intégration des pays de l'Amérique latine et des Caraïbes. Elle est construite sur les principes de solidarité, de complémentarité, de justice et de coopération, et place l'être humain au centre de ses principes. L'ALBA assume des positions de défense des droits de la Terre-mère et des droits de l'Homme, pour la paix et pour l'autodétermination des peuples. Elle se veut constructrice d'un nouvel ordre international . L'ALBA compte une dizaine membres dont la Bolivie, Cuba, le Venezuela, le Nicaragua etc...

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