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Quand on reçoit les articles du réseau Faire vivre et renforcer le PCF (RFVR-PCF), en fait la section PCF de Vénissieux plus quelques individualités, on est toujours perplexe. Une énorme contradiction pulvérise la démarche de ce groupe de brejnéviens et marchaisiens assumés. D'un côté il se réclame du léninisme et de l'autre il soutient Fabien Roussel.

Une phrase résume cette incohérence: "Fabien Roussel est un très bon dirigeant communiste et parlementaire dans un monde sans luttes de classes, mais dans le monde capitaliste réel, il faut qu’il retrouve les repères du léninisme."

Ce funambulisme politique qui saute aux yeux de toute personne tant soit peu politisée, semble échapper à nos amis, sans doute habitués depuis de longues années, voire des décennies à cette espèce de schizophrénie. L'attachement au "Parti" est tel qu'aucune raison ne peut l'ébranler, "Right or wrong, my party."

 

Comme chez leurs cousins jdanoviens on trouve le même culte à la fidélité. Pour les uns au "marxisme-léninisme", pour les autres au "Parti". Les arguments rationnels ne font pas le poids face à la croyance métaphysique. "La parti a toujours raison" c'est tout de même plus simple que la dialectique marxiste.

 

De toute évidence nos amis ont cessé de fonctionner. Leur groupe est, comme la tête d'un ennemi chez les Jivaros, un PCF réduit. Très réduit et agonisant, disparaissant comme ces fresques romaines mises à jour et que la lumière fait disparaître aussitôt. 

Rien sans le parti mais rien avec. Car Roussel est ce qu'il y a de plus éloigné du bolchevisme hormis Bernard Cazeneuve, reconnaissons-le. Du coup il ne reste que la posture. Si nos camarades étaient lucides ils pourraient lire le résultat de Roussel à la présidentielle: 2 %. Mais non, c'est impossible car la vérité n'est pas supportable quand elle contredit le dogme. Or on l'a dit "le Parti a toujours raison". Ne reste plus qu'à "changer de peuple" comme disait Brecht. Et on se tourne alors vers les viandards, les machos, les flicards, une classe ouvrière mâle, blanche et surtout mythique, car elle n' a jamais existé, comme le prouve "le fer de lance de la résistance française" composée d'étrangers.

Les hommes de fer ont rouillé. Les hommes de marbre sont poussière. Et Macron peut se permettre de faire l'éloge du communisme tant il n'a plus rien à craindre du PCF. Ni du RFVR-PCF.

 

Antoine Manessis

 

PS-  Quand on lit les commentaires qui suivent l'article de PAM on distingue bien la perte de tous les repères d'un parti usé, vieilli et fatigué, en fait déboussolé et inutile.

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