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"Je voudrais commencer cet entretien en félicitant les Français parce qu’il y a peu de pays aujourd’hui dans le monde qui peuvent relever des défis concomitants de cette nature : une Coupe du monde de rugby, la réception du roi et de la reine d’Angleterre, ainsi que la venue du pape à Marseille."

Et devant le ridicule d'une telle affirmation, on comprend tout de suite qu'il n'a rien dire.

 

Macron le monarque français nous présente sa rencontre avec le roi Charles III comme un évènement remarquable alors, qu'outre le coût de ces agapes, tout le monde se fout éperdument de ce non-événement. 

Ensuite la réussite de la coupe du monde de rugby. Nous n'avons rien contre le ballon ovale mais de là à en faire autre chose qu'un événement sportif qui ne concerne que ceux qui apprécient ce sport.

 

Reste le pape François. Dont on se demande bien ce que Macron a à voir. Le pape, chef de l'Eglise catholique, dit des choses qui influencent des millions de fidèles dans le monde. Il dit en particulier que "migrer devrait être un choix libre". Macron hier soir, face à deux présentateurs-paillassons, lui a adressé une fin de non-recevoir, se réfugiant pour camoufler sa dérive extrême-droitière, derrière la réponse "européenne" à la question migratoire. Réponse européenne qui sera inspirée par l'Allemagne qui annonce qu'elle ne recevra aucun migrant venant de Lampedusa, étonnamment comme Darmanin, à moins que ce soit les grandes démocraties hongroise, baltes ou polonaise qui nous montrent le chemin en nous proposant de construire un mur du côté de Menton.  

Macron a fait aussi un pas vers la "préférence nationale" avec sa loi immigration. Ciotti et Le Pen vont être contents. 

 

Pour le reste fin de non-recevoir au blocage des prix sans autre argument que "l'économie n'est pas administrée". On ignorait qu'elle le fut jusqu'en 1982, date à laquelle le blocage a été levé. Et Macron a sans doute oublié qu'il a bloqué les prix sur les gels hydroalcooliques durant la pandémie.

Fin de non-recevoir pour les hausses de salaires, Macron expliquant que la France est très bien placée en la matière en Europe. La "dynamique salariale a à peu près suivi l’inflation". Que des habitants de notre pays ne puissent pas manger 3 repas par jour, que les associations humanitaires tirent le signal d'alerte, que 15% de la population, soit plus de 9 millions de gens, soient pauvres, tout cela ne gêne pas Macron qui est très content de lui.

Question planification écologique : une autre fois. Et puis il "adore la bagnole". Mais il sort d'où ce mec ? Genre camelot il est pire que Bernard Tapie, paix à son âme.

Et il n'a "même pas mal" après le coup de pied au c*l que l'Afrique lui a refilé, chassant le néocolonialisme français et sa soldatesque de chez elle. Sarkozy doit être content, l'Afrique "entre dans l'histoire"...

 

Macron parle, parle, parle mais comme il n'a rien à dire l'impression de vide est terrible. L'hologramme des banquiers est en train de se dissoudre.

 

Antoine Manessis

 

* Lire impérativement "On ne peut pas accueillir toute la misère du monde", en finir avec une sentence de mort, de Pierre Tevanian et Jean-Charles Stevens, Anamosa, 2022.

 

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