Après la Marche

De retour de Paris, nous pouvons assurer du succès de la Marche initiée par la FI et soutenue par la NUPES et bien d'autres associations, nous y étions.

Succès largement reconnu: même Libé titrait "La NUPES réussit son coup". Toujours dans Libé Thomas Legrand, habituel pourfendeur de Mélenchon, écrit dans le numéro du 18 octobre "N'empêche: la FI, sous l'empire de Jean-Luc Mélenchon, est la seule force de gauche à se faire entendre dans ce pays en train de glisser inexorablement à droite".

Sur les chiffres, 30.000 selon les flics, 140.000 selon les organisateurs, nous dirons que les chiffres de Darmanin sont franchement ridicules. Après on peut penser, avec une (hélas) très longue expérience des manifs, que nous étions autour des 100.000.

Sachant que Jannick Jadot avait considéré que cette manif "contribuait à la brutalisation de la vie publique", ce qui est un comble d'ignorance crasse des références historiques utilisées, et que Fabien Roussel avait préféré assister au repas des vétérans du PC, on peut dire que malgré l'absence de ces deux géants de la politique nationale, on s'en est bien tiré...

Trêve de plaisanterie, cette Marche contribue à créer un rapport de forces plus favorable aux forces populaires après qu'avant.

Nous avons été frappé par la jeunesse des manifestants et par leur relative mixité sociale, "des prolos et des intellos", comme dit François Ruffin. 

Ce succès incontestable est pourtant contesté: Le Point fait un compte-rendu apocalyptique de la Marche. On vous en conseille la lecture comme cas archétypal de manipulation journalistico-policière.

Mélenchon a vu dans cette Marche le prodrome d'un nouveau Front populaire. Nous aussi.

Antoine Manessis.