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Macron était donc à Washington, hôte du président des États-Unis d'Amérique.

Côté bilan carbone, sans doute pouvait-il difficilement y aller en pédalo, n'est pas Hollande qui veut.

Côté souffrance animale, 200 homards ont été sacrifiés sur l'autel de l'amitié franco-étasunienne.

Côté bilan politique, rien. Sinon la confirmation de l'alignement de la France sur les États-Unis. En concurrence avec la Grande-Bretagne pour le titre du vassal le plus soumis. 

Joe Biden a mis les formes. Pas question d'humilier "le prince d'Aquitaine à la Tour abolie". Oublions le primate Donald épouillant Emmanuel pour montrer qui est le chef. Cette fois réception en grandes pompes et toasts : "vive la France" (en français dans le texte) dit Joe et "vive l’amitié entre nos deux pays" a répondu Emmanuel. Et Jill et Brigitte s'entendent à merveille.

 

Bref après cette vision hollywoodienne, vendue par nos médias, ne reste que la soumission. Pas celle de Houellebecq; la vraie. Russie, Ukraine, Chine...alignement. Economie, chez les requins aussi c'est le plus gros qui gagne. Derrière les rideaux de fumée du faste, drapeaux, coups de canon, fanfare militaire et dîner de gala, derrière les "mutuellement profitables" et les "on veut réussir ensemble, pas l’un contre l’autre" le rapport de force s'impose et avec lui "Les eaux glacées du calcul égoïste".

Macron avait déploré les décisions économiques "super agressives" pour les entreprises européennes de son homologue américain. Les États-Unis et l'Union européenne "ne sont pas sur un pied d'égalité" à cause des subventions aux entreprises américaines prévues dans le grand plan climat du président démocrate.  Le président américain a en particulier fait voter un gigantesque programme d'investissements, l'Inflation Reduction Act, qui prévoit de subventionner les voitures électriques… tant qu'elles sont made in USA.

Macron avait également exprimé sa crainte du "risque" que "l’Europe et la France deviennent une sorte de variable d’ajustement" de la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine.

Ces réserves faites, expression des contradictions internes du bloc occidental, tout fut oublié et l'alignement au suzerain étasunien confirmé.

Alignement inquiétant quand Macron souligne que les États-Unis et la France doivent "redevenir frères d'armes". Armes ?  Contre qui ? Les Etasuniens, qui ont toujours été en guerre contre quelqu'un, veulent-ils faire des Français la chair à canon pour la prochaine ?

 

NBH

 

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