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Macron a pris la parole pour...rien.

Après avoir écarté son idée (?) de gouvernement d'union nationale, que Mario Draghi a du lui souffler, il a allongé quelques platitudes accompagnées de quelques évidences et il est rentré dans sa boîte comme un bon petit diable.

Sans un mot pour nous indiquer si sa Première ministre daignera solliciter la confiance de l'Assemblée Nationale. Ce qui est piquant de la part de ces promoteurs des "comportements républicains" qu'ils "oublient" dès qu'ils les gênent.

En revanche il a fait semblant de croire que son projet de casse sociale et de maltraitance environnementale a été légitimé à la présidentielle alors que ce fut nettement un vote de barrage à l'extrême-droite. Son affirmation se heurte au résultat de la législative qui le contredit. En conséquence de quoi s'il compte mettre en oeuvre ses orientations néolibérales il se heurtera a l'opposition de gauche en synergie avec les luttes sociales que ne manqueront pas de provoquer ses noirs dessins.

Les compromis sont nécessaires dans la vie. Dans la vie politique plus encore. Lénine, pourtant pas le moins armé idéologiquement, avait gaussé les gauchistes qui refusaient les compromis. 

Ainsi, si demain l'exécutif propose la retraite à 60ans, le smic à 1500 euros et le blocage des prix, il aura démontré sa capacité aux compromis allant dans le sens de l'intérêt général (exception faite des capitalistes) et les députés de la Nouvelle Union populaire pourraient voter ces propositions.

Faut-il préciser que nous n'y croyons pas?

Cela étant la question n'est pas ce que nous, nous croyons ou pas mais ce qu'en pense notre peuple. C'est aussi une bataille politique que de faire comprendre à toutes et tous que la logique de classe rend impossible des comportements vertueux de la part des "fondés de pouvoir du capital". Ils ne sont pas payés pour ça. Un rapport de forces peut leur tordre le bras mais nous n'en sommes pas là. On le voit bien avec la présidence de la Commission des finances qu'ils préfèrent aux mains des néo-fascistes qu'entre celles de la gauche. A ce propos notons que le discours de Macron a été un pas de plus vers la légitimation et la dédiabolisation du RN puisqu'il n'a fait référence à aucune différence entre le RN et le reste des élus. Fini le temps où la droite adoptait des postures anti-fascistes. Désormais c'est "Embrassons-nous, Folleville". Aujourd'hui on a le choix entre ceux qui comme Olivier Véran excluent la NUPES et le RN de "l'arc républicain" et ceux qui comme Woerth et Larcher choisissent le RN qui, lui au moins, ne se propose pas de faire des contrôles fiscaux  - quelle outrecuidance ces islamo-gauchistes! - aux amis de Woerth et Larcher, les milliardaires et les grandes entreprises.

Si les parlementaires NUPES se doivent de mener le combat à l'Assemblée, nous savons que ce n'est qu'en s'appuyant et en relayant un mouvement social combattif qu'ils parviendront à des compromis acceptables.

Il n'y a rien à attendre des grenouillages politiciens de la Macronie.

Laissons la conclusion imagée et de saison au chef de la gauche "Le choix des Français ce n'est pas de la ratatouille".

 

Antoine Manessis.

 

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