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Aujourd'hui des manifestations ont eu lieu dans tous les pays contre le néofascisme, qu'il faudra bien appeler par son nom.

Le succès a été inégal et les commentaires sont contradictoires. Libé annonce " Des milliers de manifestants en France contre l’extrême droite, loin d’être pro-Macron". "Dans les cortèges, les manifestants renvoient parfois même les deux prétendants dos-à-dos" poursuit le quotidien. 

En effet on constate à gauche un clivage entre ceux qui, contre Marine Le Pen, sont prêts, avec plus ou moins de difficultés, à voter Macron et ceux qui se positionnent sur le Ni Macron, ni Le Pen. "Un crève-cœur" dit Annie Ernaux, mélenchonienne, qui votera Macron et "J'ai déjà fait barrage, cette fois c'est fini" comme le disait une électrice de gauche en une de Libé en février dernier.

Ce sera une discussion probablement centrale d'ici dimanche 24 avril.

Le PS et les PCF et EELV appellent à voter Macron pour faire barrage à Le Pen. Mais alors pourquoi n'avoir pas fait barrage en appelant à voter pour Mélenchon dès le premier tour ? Pourquoi choisir le président des riches pour faire barrage et non le leader de l'Union populaire ? Pour faire 4,6%, 2,4% ou 1,7% ?

500 artistes, un beau casting, appellent dans une tribune à voter Macron, à regarder de prêt ça n'a pas du leur être très douloureux, quelle que soit leur sincérité.

Des centaines d’étudiants de l’université Paris 1 – Panthéon Sorbonne ont occupé l’établissement de mercredi à jeudi soir. Ils ont été suivis par les étudiants de l’université de Saint Denis – Paris 8, de Sciences Po Paris et Nancy et de l’ENS-PSL. Leur revendication : Ni Le Pen, Ni Macron. Des fachos (les Identitaires) ont chargé les étudiants à la Sorbonne et débloqué la fac. "Une colère gronde parmi la jeunesse. Nous refusons de faire un choix entre le réactionnaire et l’extrême droite, entre la peste et le choléra", explique Lili, étudiante en L1 de biologie. Il y a eu des tags et des dégradations ? Pour Lili, mettre en avant ces dégradations est "un moyen de diviser les étudiants" alors que "les vrais casseurs, c’est le gouvernement". Bonne réponse Lili.

Bref ça va débattre? Débattons. Les craintes, les analyses des uns et des autres sont légitimes. Les deux positions méritent le respect. La situation est complexe. Débattons mais ne nous divisons pas. Demain quel que soit le ou la Président-e, vu le choix ou plutôt l'injonction qui nous est faite, il faudra se battre, s'organiser, se syndiquer, s'unir. Nous aurons à affronter le tsunami anti-social de Macron, le tsunami raciste de Le Pen et leur dénonciation commune de l'islamo-gauchisme et du séparatisme. Nous aurons à affronter leur antisyndicalisme commun. Leurs privatisations (EDF, SNCF, Université, Service public audiovisuel...), leurs attaques contre les salaires, contre l'environnement, contre les migrants, pour le nucléaire. Nous pourrions poursuivre la liste des pages et des pages.

Alors ? Alors le 24 avril nous aurons un-e adversaire acharné-e du peuple et un-e dangereu-x-se liberticide à l'Elysée. Ce qui nous unit ce sera cette lutte contre lui ou elle. Ne laissons pas une élection, où nous n'avons pas de candidat, nous diviser. Rassemblons et organisons la suite: électorale, avec les législatives, politique et sociale.

 

Antoine Manessis.

 

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