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Le fossoyeur - Edvard Munch
NBH publie le texte Les fossoyeurs de l’espoir que nous adressé notre camarade Alain Dontaine, militant de l'Union populaire, que nous remercions pour sa contribution percutante et pertinente.
Et comme il le propose, construisons ensemble le pôle populaire qui portera l'alternative émancipatrice et auquel notre peuple doit donner force et visibilité les 12 et 19 juin à l'occasion des élections législatives qui sont une prochaine étape importante de notre combat.
NBH
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Les fossoyeurs de l’espoir.
Et voilà que l’histoire se répète dans un dramatique bégaiement. Et voilà qu’à nouveau nous sommes condamnés à assister à un second tour mortifère pour l’espoir d’un autre monde qui est pourtant non seulement possible mais indispensable. En 2017, c’était Hamon qui nous avait empêchés d’y être pour des raisons financières (il voulait faire 5% pour être remboursé). Les finances avant l’intérêt général ! Mais ses acolytes d’aujourd’hui ne font même pas les 5% ! Ils ne seront donc pas remboursés… ils n’ont même pas ce prétexte. Et pourtant à nouveau les dirigeants du PS, du PCF et d’EELV, ces grands stratèges qui n’ont eu de cesse de nous attaquer tout au long de leur campagne, sont parvenus à leur but : nous empêcher d’être au second tour. Nous empêcher de porter l’espoir de la bifurcation écologique et sociale. Ils peuvent être fiers : dix années de perdues. Non pas seulement pour nos organisations politiques mais avant tout pour le peuple, les ouvriers, les employés qui vont avoir à subir la loi du capital et de la rentabilité à tout prix. Perdues aussi pour la jeunesse qui s’est mobilisée comme jamais pour que l’écologie soit au second tour. Cette jeunesse qui a compris qu’EELV n’avait pas le monopole de l’écologie et qu’avec l’Union Populaire il y avait un programme écologiste de qualité qui pouvait être au second tour. Tels sont bien les fossoyeurs de l’espoir, Roussel, Jadot, Hidalgo, ridicules pantins qui, à peine arrivés à leur fin et ayant constaté avec soulagement que l’Union populaire était éliminée, se sont empressés d’appeler à voter Macron... et à des dons pour financer leurs funestes activités. Et parmi eux nous avons le pompier pyromane, le maire de Grenoble, qui a tout fait pour nous éliminer et qui se présente maintenant comme le « chef des castors » local appelant à faire barrage à ce qu’il a contribué à mettre en place.
Oseront-ils encore regarder les jeunes de ce pays dans les yeux en leur disant : « désolé, mais ne vous inquiétez pas, rdv dans 5 ans ! » ? Bien sûr qu’ils en sont capables tant leurs misérables intérêts priment sur l’intérêt général. Mais ce faisant ils ont inventé une nouvelle catégorie de crime. Ils se sont rendus coupables de crime de non-assistance à humanité en danger. Voilà ce que l’histoire retiendra d’eux. Quelques jours après le rapport du GIEC nous donnant trois petites années pour réagir avant qu’il ne soit trop tard, que n’ont-ils pris leurs responsabilités ? Pourquoi ne pas avoir eu – à l’image de nombreux électeurs- l’intelligence politique de reconnaître qu’il y avait une seule solution pour nous sauver toutes et tous ? Pourquoi ne pas avoir eu le courage d’appeler à voter Union Populaire ? Ils ne l’ont pas fait. Ce sont les fossoyeurs de l’espoir d’une génération.
Mais je ne confonds pas les dirigeants des organisations EELV, PS et PCF avec leurs militants et électeurs. Des électeurs par milliers, des écologistes conséquents, des socialistes et des communistes tout autant conscients ont voté pour Jean Luc Mélenchon, parfois par conviction, parfois aussi pour faire barrage à Le Pen dès le premier tour. A ceux-là je veux dire : « Avec vous, nous devons organiser la résistance bien sûr mais aussi poursuivre la construction d’une force écologiste, sociale et internationaliste ». Une partie du chemin a été faite par le Front de Gauche, ensuite par la France Insoumise et maintenant par l’Union Populaire. Unissons-nous pour qu’un autre monde soit possible.
Alain Dontaine,
11/04/2022