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Que le peuple décide en dernier ressort est un concept qui échappe à des "marxistes-léninistes" empaillés, baignant dans le formol des années 1950.

Que Jean-Luc Mélenchon propose à Fabien Roussel un référendum sur le nucléaire serait selon eux la preuve d'une absence de convictions. Et oui que voulez-vous, que l'on soumette au peuple une décision qui le concerne ne rentre pas dans les cadres mentaux des petits timoniers de sous-préfectures.

Le nucléaire est une divergence entre l'Union Populaire et le PCF. Mélenchon propose donc à Roussel de faire du peuple, après une campagne où chacun pourrait exposer ses arguments - et il y en a de bons dans les deux sens - l'arbitre du débat.

Accepter la souveraineté du peuple est donc d'après nos Vinchinsky à la petite semaine une preuve que ce que l'on défend n'est pas important, n'est qu'opportunisme. Or il suffit d'avoir confiance dans ses arguments, ses convictions et le bon sens du peuple pour accepter le verdict populaire.

Mais évidemment se soumettre à la volonté du peuple est un concept étranger à l'avant-garde éclairée qui guide les masses à la schlag quand il le faut. Même si la branlante avant-garde en question se compose de quelques dizaines d'éclopés de l'histoire. Avant-garde tellement puissante que Roussel, guère en forme pourtant, ignore ses lamentables appels du pied. Ce que l'on peut comprendre compte tenu de la réponse à la célèbre interrogation de Staline: "Combien de divisions ?"

Non seulement aucune division mais un goût certain pour les divisions. Même entre eux les détenteurs de la Vraie Croix se bouffent la rate: phénomène classique du fonctionnement groupusculaire que l'on retrouve chez les trotskistes, que l'on retrouvait chez feus les maoïstes et que l'on retrouve dans les fossiles de l'orthodoxie jdanovienne.

Franchement...pathétiques.

 

Antoine Manessis.

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