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NBH a reçu d'un camarade et ami de Kanaky-Nouvelle Calédonie les deux messages suivants que nous publions bien volontiers, en remerciant vivement notre ami et correspondant pour son éclairage. En renouvelant notre souhait pour le peuple Kanak et tous les citoyens calédoniens d'accéder à l'indépendance.
NBH
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Déclaration de Näpô Mîî sur Facebook
L'INDÉPENDANCE N'EST PAS LOIN, NE PASSONS PAS À CÔTÉ!
La dignité du peuple kanak, peuple colonisé n'est pas négociable, celle des autres citoyens calédoniens ravalés au rang d'incapables non plus. L'indépendance est la seule alternative politique possible pour en finir avec un système colonial archaïque à bout de souffle.
Un nouveau statut au sein de la République française, après tant d'autres, est une chimère à laquelle se raccrochent les loyalistes de tous bords. Il n'y a plus de prolongations possibles. Et s'il faut se mettre autour de la table demain, ce sera sur le seul sujet possible, celui de l'indépendance et de la pleine souveraineté de Kanaky Nouvelle-Calédonie.
Depuis les Accords jusqu'à aujourd'hui, la droite coloniale s'évertue de jouer la montre. Elle n'a aucun projet si ce n'est celui de reculer toujours plus l'échéance inévitable de l'indépendance et de maintenir le plus longtemps possible les privilèges de la grande bourgeoisie de Nouméa.
Une deuxième occasion se présente le 4 octobre de mettre fin à un système qui ne fait qu'approfondir les inégalités et les injustices sociales dans le même temps qu'il exonère de charges et d'impôts les grosses fortunes.
Une deuxième occasion se présente d'en finir avec la dilapidation de nos ressources minières bradées à l'exportation pour le seul profit des multinationales.
Une deuxième occasion se présente de valoriser nos richesses sur place, d'empêcher la fuite des capitaux.
Une deuxième occasion se présente d'en finir avec l'asphyxie programmée des services publics -de la santé à la culture- faute de vouloir dégager de nouvelles recettes fiscales en ponctionnant le capital et les grandes fortunes.
Une deuxième occasion se présente d'en finir avec une vision raciste de notre population toujours abordée par la droite coloniale sous le prisme communautaire dans le but de diviser pour mieux régner.
Une deuxième occasion se présente d'instaurer enfin une NATION FRATERNELLE, une KANAKY NOUVELLE-CALÉDONIE souveraine, solidaire, laïque et pluriculturelle.
Le 4 octobre, ne passons pas à côté.
Votons OUI À L'INDÉPENDANCE ET À LA PLEINE SOUVERAINETÉ !
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Dimanche 4 octobre, le peuple kanak et les citoyens calédoniens habilités à voter se rendront une deuxième fois aux urnes pour répondre à la question: « voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante? ». Si le Non l’avait emporté en 2018, le score des indépendantistes de 43,3% avait déjoué tous les pronostics et sondages qui donnaient les loyalistes vainqueurs à 80%. Une deuxième chance se présente donc de tourner la page du système colonial et de l’économie de comptoir. Très mobilisés les indépendantistes ont mené dans l’unité une campagne soutenue qui s’est close jeudi par un grand meeting à Nouméa de plusieurs milliers de personne.
La droite coloniale a radicalisé son discours et mise sur une stratégie de la peur dans l’espoir d’en tirer profit électoralement. A l’entendre, le pays sombrerait demain dans le chaos si le OUI passait: l’économie s’effondrerait, le système de santé et la protection sociale serait anéanti. Face à eux, les indépendantistes affichent une certaine sérénité. Ils font campagne jusque dans les tribus les plus reculées et expliquent qu’aucun pays au monde ayant accédé à l’indépendance n’est devenu plus pauvre et que la santé et la protection sociale ne dépendent déjà pas de la France mais de leurs seules cotisations sociales. Ils proposent une république laïque, solidaire, démocratique, pluriculturelle qui inscrira les droits de la nature dans sa future Constitution.
La droite coloniale prétend que le projet des indépendantistes est un projet « ethnique » au mépris de la réalité. D’ailleurs de nombreux « Caldoches » ne s’y trompent pas qui ont décidé, en votant OUI, de construire une nouvelle société fraternelle et sociale.
L’enjeu est de sortir Kanaky Nouvelle-Calédonie de l’emprise de la dizaine de familles qui contrôlent l’économie du pays, de mettre un terme au pillage de la ressource minière par les multinationales, de sortir des dogmes du néolibéralisme qui exonère le patronat et taxe les travailleurs et les plus démunis.
L’État français, dérogeant au code électoral, a autorisé les Loyalistes à utiliser l’usage du bleu-blanc-rouge et l’hymne français prenant ainsi ouvertement parti en faveur du NON.
L’issue reste incertaine. Les lignes ont bougé depuis 2018. Le Président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie est un indépendantiste, il a été élu avec les voix d’une formation politique nouvelle, l’Eveil Océanien, qui regroupe des citoyens calédoniens originaires de Wallis et Futuna. Au sein du patronat, la tendance « économie de comptoir" liées au milieu de l’import /export a été défaite par les tenants de l’industrie locale et pour la première fois, un Kanak dont le frère était le président indépendantiste de la province des îles Loyauté a été élu président du MEDEF-NC. En brousse de nombreux calédoniens d'origine européenne affichent leur soutien aux indépendantistes. La communauté wallisienne et futunienne s'émancipe de l’instrumentalisation de la droite coloniale.
L’indépendance de Kanaky Nouvelle-Calédonie est à portée de main.