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À l'occasion du XVIIIe congrès du RN Jordan Bardella a été élu président avec 85% des votes des adhérents.
"Nous continuerons à marcher sur nos deux pieds en occupant tout le spectre politique, en nous préoccupant de l'inquiétude sociale ou de la fin du mois comme de l'urgence vitale de la fin de la France .../... Avec nous, la France éternelle, ce legs qui vient du fond des âges, cette magnifique odyssée humaine, linguistique, culturelle et civilisationnelle ne s'éteindra jamais" avec dans le viseur " politique migratoire menée contre l'avis des Français ".
La démagogie sociale comme un masque, le nationalisme comme un étendard et le racisme comme sa substance, rien ne change au RN.
Significativement, et sans que cette mini "Nuit des Longs couteaux" ne fasse la une des commentaires, Steeve Briois et Bruno Bilde sont écartés des instances dirigeantes, le bureau exécutif du RN, pourtant tous deux proches de Marine Le Pen et représentants de la tendance nordiste et populiste du lepénisme.
Bribois a réagi avec un communiqué dénonçant une "re-radicalisation" du parti, et dénonçant "une purge. Je regrette que des années de dédiabolisation soient en train d'être réduites à néant, avec comme seul but de plaire à une minorité électorale et l'adoption de postures droitardes contraires au ni droite ni gauche qui a prévalu au Front national". Bilde prévient : si "la ligne conservatrice et identitaire" l’emporte sous l’ère Bardella, "ce sera sans lui".
Bardella a souligné combien "il y a une vraie continuité idéologique" entre Marine Le Pen et lui. On le croit sur parole. Selon Mediapart, sa victoire est aussi celle de la "GUD Connection" qui soutient Bardella depuis plusieurs années. Ce qui est incontestable c'est que Marine Le Pen reste la cheffe incontestée du RN, la candidate putative à la prochaine présidentielle du courant néo-fasciste et que Bardella représente la tendance identitaire radicale mais totalement intégrée au marinisme. Par exemple il valide le "grand remplacement" mais sans jamais utiliser le mot.
Quand on songe à la situation italienne il est clair qu'un Bardella pourra parfaitement articuler et concilier une alliance des droites avec un radicalisme d'extrême-droite.
Et puisqu'on a parlé de la "GUD connexion", il faut savoir que le GUD est réactivé au moins sur les réseaux sociaux où une trentaine de militants, visages dissimulés, prennent la pose devant une banderole d’hommage à deux militants du parti néonazi et criminel grec Aube dorée. Tout un programme.
Le néo-fascisme, toutes nuances confondues, est un danger mortel pour les droits sociaux et les libertés démocratiques et le racisme lui sert de socle.
À la gauche d'organiser la riposte.
Antoine Manessis.