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                                                    Rencontre Poutine-Biden par visioconférence.

 

Les Etats Unis ont fait croire - à qui? - que la Russie menaçait l'Ukraine d'une invasion militaire. Une hypothèse d'une telle absurdité qu'il faut être un journaliste français pour faire semblant de la croire.

Evidemment Biden a fait semblant comme Macron et la Sainte Clique occidentale sans émouvoir qui que ce soit outre mesure surtout pas les trois quart de l'humanité Asie, Afrique, Amérique Latine qui ont de vrais préoccupations. Comme les agressions bien réelles des Etats-Unis au Proche-Orient, au Venezuela, à Cuba etc.

En Ukraine le gouvernement pro-OTAN qui voudrait bien rejoindre les pays vassaux de l'Empire Nord-américain et justement l'OTAN, son bras armé, a joué son rôle se pâmant d'effroi devant les hordes russes censées se jeter sur ce pauvre pays.  

Poutine de son côté a déployé des troupes pour indiquer la "ligne rouge" que la Russie ne veut pas voir franchie à savoir l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. 

Aussi face à la prétendue escalade, en fait plus théâtrale que réelle, Biden et Poutine ont décidé, pour éviter des dérapages toujours possibles et dangereux, de s'entretenir directement. C'est chose faite.

Poutine a réclamé des garanties juridiques excluant à la fois une extension vers l’est de l’OTAN et le déploiement de systèmes d’armement avancés. Biden a convenu que des experts des deux pays en discutent. On imagine bien que si la tension baisse, fort heureusement, le bras de fer continuera.

Bref Biden, pour ne pas perdre la face, a été obligé de menacer la Russie de sanctions "comme elle n'en n'a jamais vu" si elle attaquait l'Ukraine ce qui évidemment est pure rodomontade étant donné qu'une telle attaque n'a jamais été envisagée. L'UE s'est dit également prête à de nouvelles sanctions même si l'Allemagne, chauffée au gaz russe, réfléchira deux fois plutôt qu'une avant de chercher des noises à la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé "positive" la discussion entre les présidents russe et étasuniens tout en saluant l'intervention de Biden qui aurait calmé les appétits annexionnistes du méchant tsar du Kremlin. Indépendamment du fait que personne ne s'intéresse vraiment à ce que pense Zelensky, il est assez fabuleux de transformer un fait en son contraire : ce sont l'OTAN, les E-U et l'UE qui étendent depuis 30 ans leur influence à l'Est et c'est la Russie qui est accusée d'être l'agresseur. Le monde à l'envers.

Cela étant outre les postures propagandistes de Washington ce qui est en effet positif c'est que le bien fondé de la demande de Moscou de respecter la légitimité de ses préoccupations a été entendu par le camp étasunien. Pour combien de temps ? Nous verrons.

 "Il y a eu de la place pour des plaisanteries et un échange de compliments" dit-on à Moscou.

Tant mieux pour la paix.

 

Antoine Manessis.

 

 

 

 

 

 

 

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