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                                   Selon la légende Saint Patrick chassa les serpents d'Irlande

 

 

"On a raison de se révolter"

 

"On a raison de se révolter" a déclaré Jean-Luc Mélenchon qui a "encouragé les mobilisations spontanées dans tout le pays" car "c'est là que ça se passe", tout en appelant à manifester à l'appel de l'Intersyndicale jeudi 23 mars."  Après l'adoption du 49.3 de projet gouvernemental Mélechon ajoute : "Ce texte n’a aucune légitimité. La lutte il n'y a que la lutte qui compte, qui est importante", a-t-il poursuivi. Interrogé par les aboyeurs médiatiques sur les "violences qui ont émaillé certains rassemblements jeudi soir" l'Insoumis a déclaré fort pertinemment : "Notre force principale ce n'est pas quatre poubelles qui brûlent, c'est la force du nombre"

La présidente du groupe de la FI Mathilde Panot a déclaré que l'utilisation du 49.3 est "un aveu de faiblesse terrible pour ce gouvernement. Nous sommes face à un tournant autoritaire de la macronie aujourd'hui. Et je l'ai dit aux centaines de milliers de gens qui continuent à se battre dans le pays, rien n'est fini".

L’intersyndicale a appelé à des "rassemblements locaux de proximité ce week-end" ainsi qu’à une neuvième journée de grèves et de manifestations le jeudi 23 mars. 

Un responsable de la CGT a déclaré " "Il y a une vraie prise de conscience que ces deux ans de plus ne sont pas rien, c’est deux années d’enfer et ça a un prix. C’est le prix des grèves, des blocages et face à ce gouvernement, on n’a pas d’autres choix que de bloquer ce pays car on est face à des gens qui ne veulent rien entendre. Aujourd’hui, le 49.3 des travailleurs, c’est tout simplement des blocages"

Le député centriste Charles de Courson, hostile à la réforme macroniste, a mis en garde le pouvoir: "L'utilisation du 49.3 va déclenché des mouvements violents" Ajoutant "Je voudrais rendre hommage aux centrales syndicales qui ont tout fait pour éviter les débordements. Ils ont réussi, mais nous disent tous qu'ils ne sont plus sûr de maitriser ces mouvements spontanés".

Hier après-midi place de la Concorde à Paris des miliers de manifestants se sont réunis rejoins par des députés Insoumis et Jean-Luc Mélenchon. A Grenoble 2000 manifestants ont spontanément défilé dans la ville jusqu'à 22H30. A Dijon 700 personnes, à Rennes 6000, à Marseille, Bordeaux, Albi, Strasbourg, Caen, Rouen...bref petites, moyennes ou grandes villes, partout les travailleurs, les travailleuses, les citoyen-nes ont exprimé leur indignation et leur colère.

300 personnes ont été arrêtées, comme d'habitude les charges de la police sur des manifestant pacifiques et le répression, les gazages, les canons à eau ont répondu à la juste colère populaire.

 

Un vent printanier et Gilets jaunes

 

La réponse de l'Intersyndicale ne nous semble pas à la hauteur de l'attaque. Même si l'on comprend que l'unité syndicale implique des compromis. Cela étant attendre une semaine pour la riposte de masse ne nous parait pas la meilleure formule. Cela étant le mouvement gréviste sera une fois de plus essentiel et déterminant. Et cela n'est pas incompatible avec l'appel de l'Intersyndicale à "des rassemblements locaux de proximité" dès ce week-end, et à la  journée du jeudi 23 mars.  Dénonçant un passage en force, l’intersyndicale mesure avec gravité la responsabilité que porte l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie.

Un climat "Gilets jaunes" flottait dans l'air depuis l'utilisation du 49.3 par le pouvoir, ne serait-ce que par le public très divers des manifestant-es, militant-es politiques, syndicalistes mais aussi jeunes lycéen-nes, étudiant-es, personnes âgées... des Gilets jaunes plus marqués à gauche et syndicats. 

Un vent "Sans-culotte" soufflait sur l'ancienne place de la Révolution, même les slogans faisait référence à 1793 tel "Robespierre revient la charrette est pleine".... Les gens disent "on arrêt d'être gentils", étreints d'une indignation citoyenne-démocratique et républicaine radicale.

Ils récoltent la colère sacrée du peuple ceux qui piétinent sa souveraineté, colère qui est la réplique à la violence de l'ordre injuste et à la négation de la volonté majoritaire. 

 

Nous sommes le peuple.

 

Antoine Manessis.

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