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Otages ! Nous sommes des otages. Otages, ils osent le mot, tous les réacs de la terre et nos chers médias au service des patrons qui les possèdent et donc les financent et donc y imposent leur loi.

En Angleterre, otages des infirmières qui crèvent sous le boulot sans moyens et avec des salaires de merde.

En France des cheminots, des contrôleurs des trains qui n'en peuvent mais et qui demandent seulement d'indexer leur paye à l'inflation, quel scandale !

Mais en revanche l'entassement des voyageurs au quotidien, l'annulation des trains pour sous-effectif ou faute de matériel en état de marche, ça c'est l'opération du Saint-Esprit. Ca n'indigne pas C-News et toute cette racaille.

Partout où des travailleuses et des travailleurs exigent leur dû c'est la bave aux lèvres que les chiens de garde et les politicards à la botte du capital insultent ceux qui luttent. 

Soudainement aimables avec les syndicats, les ministres, les journalistes dénoncent les "collectifs". Des sauvages qui débordent les syndicats. Et alors? Depuis quand faut-il s'aligner sur Martinez ou pire encore sur Berger pour savoir quand et comment on lutte?

Certes des gens bloqués par la grève, qui ne peuvent aller réveillonner, c'est emmerdant. Très quand on est soi-même concerné. Mais la faute à qui? Qui demande et quoi? Qui refuse et quoi? 

Va-t-on s'en prendre aux effets et oublier les causes?

Ils démolissent l'hôpital et l'école, les retraites et nos salaires en dépensant des milliards pour les guerres et on attend des gens qu'ils se couchent, mettent le chauffage à 17 et ferment leurs gueules quand d'autres se gavent de milliards avec leurs palais, leurs jets et leurs yachts?

Ce qui nous étonne, ce qui nous stupéfie, ce qui nous consterne c'est "la longue patience du peuple", selon la belle formule de l'historienne Sophie Wahnish.

Alors nous rappelons aux salauds et aux demeurés qui insultent les travailleurs en lutte que les preneurs d'otages ce sont les capitalistes qui utilisent, qui prennent en otage, une partie des exploités contre l'autre. 

Emmerdés, peut-être, mais en tous les cas solidaires des travailleurs de la SNCF et des infirmières britanniques en lutte.

 

Antoine Manessis.

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