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Le peuple défend son président, Pedro Castillo
Il parait qu'existe encore un parti communiste au Pérou.
Il s'agit du Parti communiste du Pérou - Patrie rouge.
Un peu d'histoire : en 1929-1930 le grand marxiste péruvien José Carlos Mariategui fonde le PCP. Le parti lutte contre les dictatures miliaires et de droite. Il gagne le respect d'une fraction paysanne, ouvrière et indigène. Mais le conflit sino-soviétique aura des répercussions importantes au Pérou puisque en 1964 le PCP scissionne entre pro-soviétiques et pro-chinois (Le PCP-Drapeau rouge et le PCP-Unité).
En 1969 le PCP-PR connait à son tour une scission. C'est à ce moment là que nait le PCP-Patrie rouge.
En 1980 pour ajouter à la confusion le PCP-Sentier lumineux (maoïste) se lance dans la guérilla.
Pendant ce temps, en 1985, le PCP-PR mène une politique de rassemblement au sein de la Gauche unie. Il devient la deuxième force politique du pays. Il gagne Lima, la capitale, aux élections municipales. Mais de nouvelles scissions, luttes internes et un fort sectarisme entraînent un fort recul du PCP-PR.
Le PCP-PR n'a plus les forces pour se présenter aux élections générales et dans les années 1990 il est totalement marginalisé.
Le PCP maoïste héritier du Sentier lumineux continue de se référer à la "pensée du président Gonzalo" mort en 2021 et appelle à la révolution même si le parti, "lumière de l'univers", a en fait disparu, liquidé par la répression et ses propres aberrations idéologiques.
Quant au PCP-PR, à l'occasion du renversement du président de gauche Pedro Castillo il y a quelques jours, il condamne d'une même voix la gauche et la droite déclarant : "Le bref, médiocre et corrompu gouvernement continuiste de Castillo n'a fait que renforcer les forces réactionnaires et conservatrices qui ont pris pied au Congrès de la République et dans les institutions judiciaires. Nous rejetons les tentatives de coup d'État des deux parties, qui ont toutes deux été largement délégitimées aux yeux de la population."
Mais il semble que les masses populaires du Pérou et les forces progressistes d'Amérique Latine sachent, fort heureusement, faire la différence entre Pedro Castillo et les droites et extrême-droites péruviennes. Quelles qu'étaient les insuffisances flagrantes et importantes des premiers mois de Castillo.
Ce très bref rappel historique pour constater où mènent le dogmatisme et le sectarisme.
NBH