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Après le "zéro-covid" le pouvoir chinois, sous la forte pression populaire, lâche du lest. Du coup la pandémie reprend. En France l'épidémie continue, même si l'incidence est en baisse, mais de peur de la réaction populaire aussi, le pouvoir macroniste refuse même de rendre obligatoire le masque dans les transports en commun ce qui serait un minimum.
Le vaccin chinois étant moins efficace que le vaccin ARN, les formes graves semblent plus importantes là-bas. En France la vaccination ARN et l'immunité collective évitent une catastrophe de plus grande ampleur. Reste que la vaccination reste le rempart principal avec les gestes barrières aussi agaçants soient-ils. Le reste c'est du pipeau. Car n'oublions pas que si le vaccin n'empêche pas la transmission du Covid, il en limite les formes graves.
De plus selon les informations actuellement disponibles, les variants qui circulent en Chine sont jusqu'ici tous de la famille d'Omicron. Les tests pratiqués en Italie n'ont identifié aucune nouvelle souche. La population française (et européenne) a donc acquis une immunité contre eux.
Malgré les mesures prises ici ou là pour tester les voyageurs venant de Chine, l'UE juge, fort justement, injustifié le dépistage des visiteurs en provenance de Chine. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) estime que les Européens sont suffisamment immunisés et vaccinés. Les variants circulant en Chine circulent déjà dans l'UE, affirme l'agence basée à Stockholm, en ajoutant que les infections potentielles importées sont numériquement plutôt faibles par rapport au nombre d'infections déjà recensées au quotidien en Europe. L'ECDC contredit donc l'appel de Giorgia Meloni qui, après avoir imposé des tests aux passagers aériens en provenance de Chine, voulait imposer la mesure à l'échelle de l'Union.
"Rapporté à l'ensemble de la population française, qui enregistre aujourd'hui quotidiennement 440 infections pour 100.000 habitants, quelques dizaines de Chinois arrivant par jour, c'est marginal ! Ça ne présente pas de surrisque", estime pour sa part un virologue du Centre international de recherche en infectiologie de Lyon.
Que le gouvernement autoritaire de Xi Jinping, et sa manie du contrôle, perde les pédales et cède de peur des réactions d'un peuple justement excédé par les méthodes brutales du pouvoir est une chose, que la panique du "virus chinois", comme disait Donald Trump, gagne les esprits en occident en est une autre. Ridicule et absurde. Et non sans arrière-pensées politiciennes, n'est-ce pas Monsieur Biden?
Bien entendu chez nous les nouveaux fans de la" pensée invincible de Xi Jinping" (il y en a...) trouvent des justifications abracadabrantesques au virage chinois et les dénonciateurs, un chouïa racistes, du "péril jaune" trouvent de quoi s'exciter, bien inutilement d'ailleurs.
Un peu de bon sens et d'honnêteté intellectuelle feraient du bien à ceux qui voient des campagnes anti-chinoises partout comme à ceux qui voient la main de Pékin dès qu'un train est en retard.
Antoine Manessis.