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                                     1967- Quand la France refusait d'alimenter la guerre...

 

 

Pour répondre à nos lecteurs qui nous interrogent sur le contexte de la réponse de Stathis Kouvélakis précisons donc qu'il répond à un texte de Gilbert Achcar intitulé Mémorandum sur une position anti-impérialiste radicale concernant la guerre en Ukraine qu'on peut trouver également dans Contretemps.

Gilbert Achcar est franco-libanais. Depuis 2007 il est professeur à la School of Oriental and African Studies à Londres. C'est un militant du NPA.

Compte tenu des ses prises de position favorable aux interventions impérialistes en Libye et en Syrie, sa récente déclaration favorable à l'armement de l'Ukraine ne surprendra pas. Et la réponse de Kouvélakis est tout à fait appropriée. Et, à notre avis, pertinente.

Il n'y a jamais rien de bon à attendre de puissances impérialistes qui écrasent, de leurs forces militaires et leurs sanctions économiques, d'innombrables pays qui ne se soumettent pas suffisamment aux diktats des centres impérialistes.

De plus ce ne sont pas les armes qui manquent à l'Ukraine, les États-Unis ont livré, avant même le conflit, pour plus d'un milliard de dollars d'armes dont des missiles Javelin antichars et des Stinger antiaériens. D'ailleurs même cet armement est l'occasion pour les Etasuniens de vassaliser plus encore les Européens puisque les armes (surtout les avions) vendues et livrées à la Pologne ou à l'Allemagne sont étasuniennes.

La Russie a d'ailleurs demandé à l’UE et à l’Otan de "cesser de livrer des armes" vers l'Ukraine. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que Moscou était particulièrement préoccupé par le fait que des missiles anti-aériens Stinger pourraient se retrouver entre les mains de terroristes, constituant une menace pour les compagnies aériennes. On se souvient comment l'aide fournie par les États-Unis et ses alliés occidentaux aux combattants Afghans contre l'URSS, fut plus tard détournée par les groupes terroristes issues de ces mêmes combattants.

Plutôt qu'armer les belligérants, les occidentaux, les Français en premier lieu, devraient s'inspirer de l'exemple qu'avait donné Charles de Gaulle lors du conflit israélo-arabe en 1967 qui avait mis un embargo sur les livraisons d'armes à tous les belligérants. Et pourtant les milieux atlantistes et sionistes avaient fait violemment campagne pour armer Israël. On imagine mal un Macron résister à une telle pression, qui ne serait pourtant que sagesse. Mais il est vrai que la Macronie est bien loin de ces principes, vendant des armes à l'Egypte ou à l'Arabie Saoudite qui s'en servent pour massacrer le peuple  yéménite. 

Une France non-alignée, sortie de l'Otan, pourrait alors jouer un rôle en faveur de négociations et de la paix. Autrement plus favorable aux peuples, y compris et même surtout ukrainien, et plus utile que de les armer pour qu'ils s'entretuent au profit des impérialistes.

 

Antoine Manessis.

 

 

 

 
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