Nouvelles du monde: Russie, Birmanie, Bolivie, Mali....

La Russie annonce la fin de ses manœuvres militaires à la frontière de l'Ukraine. La Russie a voulu montrer à l'OTAN sa détermination à refuser l'élargissement de l'Alliance atlantique à l'Ukraine. Poutine a justement fait remarquer que la Russie n'installait pas ses missiles ou ses bases au Canada. Les Occidentaux ont tenté de faire croire, à des fins propagandistes,  que la Russie voulait attaquer l'Ukraine ce qui est parfaitement ridicule. Bref chacune des puissances a joué son rôle cherchant à convaincre le rival qu'il pouvait aller plus loin pour faire fléchir ou du moins réfléchir l'interlocuteur. On peut seulement espérer que l'OTAN cessera son expansion vers l'Est qui ne peut qu'exacerber les tensions internationales. Dans cette affaire la Russie a fait preuve d'une fermeté que son retour sur la scène mondiale lui permet. L'OTAN serait bien avisé au-delà des déclarations publiques d'en tenir compte. Vladimir Poutine a jugé "positives" les premières réactions américaines aux exigences russes. Bon signe.

En Birmanie, les dépouilles d’une trentaine de personnes, dont des femmes et des enfants, ont été retrouvées dans des véhicules calcinés samedi 25 décembre.  L’ONG Save the Children a annoncé une attaque perpétrée par l'armée birmane vendredi dans l’Etat de Kayah, dans l’est du pays. Deux de ses employés sont portés disparus. Un responsable rebelle et une ONG accusent la junte de les avoir tués. Un porte-parole de la junte militaire qui a renversé Aung San Suu Kyi a affirmé que des affrontements ont éclaté après que des soldats ont tenté d’arrêter sept voitures conduisant de manière "suspecte". Ils ont tué un certain nombre de personnes au cours de ces violences. Ce qui semble confirmer cette tragédie. En dix mois, plus de 1 300 civils ont été tués,  des cas de torture et d’exécutions extrajudiciaires ont été signalés. En réaction, les milices citoyennes, les Forces de défense du peuple (PDF) ont vu le jour dans le pays et infligent régulièrement des revers à la puissante armée birmane.

En Bolivie le président Luis Arce du MAS (Mouvement pour le socialisme) se trouve confronté à une contestation forte d'une coalition de forces d’opposition et de syndicats de droite. Le projet de loi destiné à lutter contre le blanchiment et l’évasion fiscale qui avait soulevé ce mouvement, a été retiré par le gouvernement en guise d'apaisement. En contrepartie le MAS  a organisé une marche de soutien au président. Une marche de six jours depuis les provinces vers la capitale, La Paz, en forme de démonstration de force.  C'est Fernando Camacho, le leader de l'extrême-droite bolivienne et gouverneur de la région de Santa Cruz, qui dirige l'opposition au président Arce, imposant une stratégie de la tension et avec des intentions putschistes évidentes. La situation reste dangereuse pour la démocratie bolivienne.

Au Mali aussi la tension s'accroit entre le pouvoir malien et les puissances impérialistes et leurs alliés.16 États (France, Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Estonie, Italie, Lituanie, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni et Suède) dénoncent le déploiement de "mercenaires russes" du groupe Wagner au Mali. Paris va plus loin, et menace, par la voix de sa ministre de la défense, de retirer ses troupes "incompatibles" avec la présence des mercenaires russes. Il se trouve que cette "menace" semble correspondre au souhait du peuple malien. Et que les mercenaires russes, au contraire, sont accueillis avec satisfaction par la population malienne. Le pouvoir malien a d'ailleurs vivement démenti les allégations des puissances occidentales et Bamako souligne que pour renforcer les capacités des forces de défenses, l’État malien est engagé «dans un partenariat d’État à État avec la Fédération de Russie». Et de préciser que le gouvernement reconnaît la présence de formateurs russes sur son territoire.

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