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Les Jeux Olympiques de Tokyo sont ouverts. A huit clos, sous état d'urgence et sans public. Enfin, et ce n'est pas la moindre des choses, contre la volonté quasi unanime des Japonais-es, 80% se prononcent contre la tenue des jeux dans de telles conditions avec, en plus, la reprise de la pandémie. 

Le premier ministre japonais du PLD est Yoshihide Suga un néolibéral acharné, se désintéressant des questions sociales et environnementales, dans la continuité de Shinzo Abe, dont il fut le collaborateur et dont il est le digne continuateur. Sans parler de sa vision révisionniste du militarisme japonais. Il soutient mordicus la tenue des Jeux dans une optique financière et se fichant de son aspect sportif et populaire.

Le CIO a suivi, dans cette affaire, sa propre feuille de route : préserver un modèle garantissant ses ressources et le financement du sport mondial. Les trois quarts de ses revenus dépendent de la manne financière de la retransmission des JO : 90 % de cet argent est reversé aux comités nationaux olympiques et aux fédérations internationales, tous affectés par la pandémie de Covid-19.

Redoutant un désengagement des sponsors, le CIO a fait peu de cas du ressenti des Japonais. Il apparaît comme l’unique bénéficiaire de la tenue de l’événement.

Le parti communiste japonais  (8% des voix en 2017) par la voix de sa sénatrice Tomoko Tamura a pilonné le premier ministre au parlement se faisant la porte-parole de l'écrasante majorité des Japonais-es.

De plus la situation sanitaire est très dégradée du fait que 80 % des lits de réanimations sont dans les hôpitaux privés et que le gouvernement refuse d'obliger ces établissements à ouvrir des lits d'urgence. Ces mêmes cliniques refusent en réalité de jouer le jeu de la solidarité de peur, surtout, de perdre une clientèle qui refuserait de se rendre dans un établissement accueillant des malades du Covid-19... Excellente illustration de ce qu'est la logique capitaliste et la défaillance d'un Etat néolibéral.

Il serait grand temps que cette débauche d'argent que sont devenus les JO et que payent les populations concernées prenne fin et qu'une réinvention de sa conception renoue avec son origine dans la Grèce antique.

 

Antoine Manessis.

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