Catalogne: au sud rien de nouveau

Les élections au parlement régional de Catalogne ont eu lieu hier dimanche 14 février. La participation est de 54% ce qui, compte tenu de la situation sanitaire, n'est pas aussi faible qu'on aurait pu le penser.

Le candidat socialiste du PSOE ministre de la santé du gouvernement au pouvoir en Espagne arrive en tête avec 23% des voix et 33 députés. Le Parti socialiste n'avait pas gagné autant de sièges en Catalogne depuis 2006.

Les Indépendantistes recueillent environ 50% des voix mais ils sont divisés : 33 sièges et 21% pour Gauche Républicaine de Catalogne (ERC) européiste, nationaliste et réformiste, allié au PSOE au parlement national, 32 sièges et 20% pour Ensemble pour la Catalogne (JxC), nationaliste, droite, européiste de l'ex-président régional Carles Puigdemont, 9 députés et 7% pour la CUP (Candidature d'unité populaire) indépendantiste de gauche, eurosceptique. Si les indépendantistes renforcent légèrement leur majorité avec 74 sièges contre 70, il y a de grandes divergences entre la gauche radicale indépendantiste de la CUP et les partis. Cela étant la CUP est en position de faiblesse pour négocier.

Ciudadanos, avec 5% et 6 députés, les "macronistes" espagnols s'effondrent (ils avaient fait 19% en 2017), alors que Vox, les néo-franquistes, font leur entrée au parlement régional avec 11 députés et 8%. La droite du Parti populaire ne fait pas tout à fait 4% et a 3 députés.

Ces résultats sont à l'image de ce qui se passe plus ou moins partout en Europe, avec l'indépendantisme en plus mais celui-ci est dominé par les droites.

La gauche est extrêmement faible. Les communistes inexistants. Les droites (de la droite sociale-démocrate à l'extrême-droite) dominent de façon écrasante. Y compris chez les Indépendantistes. Et si la droite classique (PP) est très faible, l'extrême-droite(VOX) est une force qui monte. Que cela se passe aussi en Catalogne est pour le moins inquiétant.

Antoine Manessis.