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                                                                                          Roger Martelli

 

Le centenaire du Congrès de Tours et l'histoire du parti communiste suscitent débats, livres, articles. NBH  s'est fait l'écho de plusieurs d'entre eux. Nous ajoutons au  brainstorming, au remue-méninges la vidéo d'une interview de l'historien Roger Martelli au journal Regards.

https://www.youtube.com/watch?v=lJFurSDBk-Y

Comme il le dit fort justement les échecs du soviétisme, de la social-démocratie et du social-libéralisme ont affaibli logiquement toute la gauche. L'absence d'une alternative progressiste, d'une espérance populaire pèse terriblement sur la situation des travailleurs, du peuple et de la nation. Cette incapacité à définir cette alternative permet à l'extrême-droite de capter une fraction du vote populaire quand le gros des troupes s'abstient. 

Or la gauche critique n'a pas de proposition de formes structurelles que pourrait prendre l'organisation du courant critique.  Trouver les formes nouvelles qui permettront de se faire entendre sera la tâche des nouvelles générations. Car recommencer ce qui fut est voué à l'échec, à une impasse totale. On le voit d'ailleurs avec les pseudos-tentatives des groupusculaires nostalgies identitaires. Comme d'ailleurs le refus, dans les années 80 puis 90, d'analyser et de prendre en compte les changements sociaux, politiques, idéologiques a provoqué le déclin irrésistible du PC. C'est bien cette fixité des dirigeants du parti qui a démoli l'acquis communiste qui résidait dans l'articulation des champs politiques, sociaux, culturels, idéologiques et qui a ainsi brisé la dynamique sociale et politique.

Sans doute la dernière tentative de sauver le communisme du XXe siècle fut l'eurocommunisme. Même si Enver Hodja et ses successeurs intellectuels  continuent à éructer, sans rire, que "L'eurocommunisme c'est de l'anticommunisme". D'ailleurs il suscita une grande peur des impérialistes (Lire Le péril rouge. Washington face à l'eurocommunisme de Frédéric Heurtebize) et la crainte de la stagnation brejnevienne. Mais la tentative se brisa sur le regel international et les échecs en Italie du "compromis historique" et en France de l'union de la gauche.

Roger Martelli souligne aussi combien en 2017 JL Mélenchon a su mettre en synergie le rassemblement populaire et un projet radical, faisant de lui un candidat à la fois de gauche et crédible.

Bref voilà une intervention absolument passionnante, pertinente que NBH estime utile et même indispensable à notre débat et à notre réflexion. Ecouter et débattez.

https://www.youtube.com/watch?v=lJFurSDBk-Y

 

Antoine Manessis.

 

* Enver Hodja (1908-1985) dirigea le parti du travail d'Albanie et la petite Albanie (2,8 millions d'habitants) de 1945 à sa mort. Le socialisme aux étranges couleurs albanaises s'est effondré avec le bloc socialiste. Hodja dénonce violemment l'URSS (1961), s'allie à la Chine, puis rompt avec celle-ci (1978), s'estimant le seul véritable "marxiste-léniniste". Quelques microscopiques groupuscules se réclament (?) de sa "pensée". Un documentaire a été diffusé montrant une réunion du Bureau Politique dirigée par un Enver Hodja  ayant sombré dans la paranoïa .

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