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Poudrière
 

 

 
 
Iran, Syrie, Yémen, Irak, Palestine, Israël... C'est toute une région qui est menacée d'une conflagration majeure. Les postures aventuristes de l’exécutif étasunien et de son chef de droite extrême, les provocations du gouvernement israélien d'extrême-droite, l'occupation de la Palestine par le sionisme, l'agression de l'Arabie Saoudite et ses alliés au Yémen, les conséquences de l'intervention étasunienne en Irak et en Syrie, la nature de classe des régimes de la région, les ingérences impérialistes et les enjeux géo-stratégiques du Proche-Orient, tout cela crée une situation inquiétante pour une paix relative déjà fort mise à mal par les conflits locaux, militaires et/ou politiques.
 
L'attention de l'opinion est orientée vers la tension entre les États-Unis et l'Iran. Il faut rappeler que ce sont les États-Unis qui ont provoqué cette situation en reniant l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien qu'ils avaient signé en 2015 et qui suspendait certaines des sanctions économiques contre l'Iran en échange du contrôle de son activité nucléaire . L'Iran, à moins de capituler devant les diktats de Trump, ne pouvait pas faire autre chose que tenter de résister.
 
Les pays de l'UE, particulièrement la France, avaient entamé des opérations commerciales avec l'Iran. Total, Engie, PSA ont annoncé se soumettre au l'oukase trumpiste. On se souvient de l'amende reçue par BNP Paribas de 8,9 milliards pour violation de l'embargo contre Cuba et l'Iran en 2014. Le dollar-roi dans les échanges internationaux et la lâcheté légendaire de la grande bourgeoisie devant son maître ont fait le reste. Macron bien entendu s'est couché devant les Etats-Unis non sans tenter, on l'a vu au G7 avec la venue du ministre des affaires étrangères de la République islamique d'Iran, de trouver un compromis qui permette au capital français d'engranger des bénéfices en Iran si toutefois Trump veut un compromis.
 
La question en effet est de savoir quel est l'objectif de la politique de Washington. Il semble que l'Iran fasse parti du jeu qui oppose la Chine, grand importateur de pétrole iranien, et les États-Unis. La  volonté claire de certains cercles de l’exécutif comme John Bolton, le conseiller américain à la Sécurité nationale, est de renverser le régime iranien. Et ainsi d'éviter un axe Pékin-Moscou-Téhéran et de faire de l'Iran ce qu'il était du temps du Shah, un protectorat étasunien. Israël et l'Arabie Saoudite pour  des raisons différentes mais convergentes soutiennent cette perspective. 
 
Les bêlements de Macron, et de certains pays d'Europe qui perdent de l'argent dans cette affaire, ne troubleront pas Trump, un homme qui sait que c'est le rapport de forces qui compte. Cela étant un rapport de forces est mouvant, changeant, mille facteurs contribuent à le construire. Rien n'est jamais acquis malgré certaines apparences. Ce conflit est mondial et si les États-Unis sont incontestablement les plus forts militairement bien d'autres facteurs doivent être pris en compte. Les États-Unis vaincus par le Vietnam devraient s'en souvenir.
 
Antoine Manessis.
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